Le réel ici, c'est la nappe jaune vif avec des boutons d'or dont les petites capsules rutilantes semblent vernies, comme les chaussures des fillettes,certains dimanches d'autrefois - sauf qu'elles étaient noires.
Lorsque je regarde autour de moi, j'ai l'impression que tout glisse,que rien ne s'incruste dans l'image que je me fais à la hâte de ce monde si proche. Vouloir immobiliser ce flux est, nous tous le savons bien, un tour de force dont l'utilité et l'efficacité même échappent à l'entendement du jour.
Mais il est peut-être un espace ( Mais qu'est-ce qu'un espace ?) un espace qui résiste à cette dilution . Il occupe un emplacement ( Mais qu'est-ce qu'un emplacement ?) emplacement de l'écriture dans nos vies ordinaires . Ecriture = MOTS EN LIEN et/ou Images articulées entre elles.
Ici aussi... les branches du haut sapin ondulent, majestueuses ramures qui font penser aux bras interminablement mobiles des danseuses étoiles. Je les vois aussi comme des sages ( humains) qui hochent doucement la tête pour approuver la discrétion des caresses de l'air. Le vent d'ici doit se faire pardonner ses excès.
L'entame des jours [c]